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Société

Transco : Du vrai problème à la fausse piste, Chérubin Okende submergé !



Accompagné du nouveau comité de gestion de Transco, le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Chérubin Okende a crié au scandale lors de la visite effectuée, le jeudi 16 Septembre dernier, à N'sele où sont " abandonnés" 161 bus de marque Mercedes appartenant à la société Transco.

Le directeur général  ad intérim de Transco, Chief Tshipamba, circonscrit les raisons pour lesquelles il a amené le ministre de tutelle sur ce lieu :

"Nous avons été envoyés ici pour gérer la société dans une période de crise. Parmi les constats catastrophiques que nous avons eu à faire, c'est notamment le stockage ou cantonnement de ces bus sans motif quelconque. On les a même amenés alors qu'il n'y avait pas de grosses pannes. Le constat est  malheureux  tel qu'il y en a qui n'ont plus des moteurs, de pièces essentielles".

Une enquête menée sur place renseigne qu' Il n'y a jamais eu un quelconque abandon des bus. C'est un plan qui a été élaboré et soumis au ministère des Transports et Voies de Communication et aux experts  du ministère des Infrastructures et Travaux publics. Les deux dépôts de Transco (celui de Masina et celui de Limete, ndlr) ne pouvaient pas contenir les nouveaux bus de marque Volvo. Il avait été décidé de privilégier les nouveaux bus pour qu'ils ne restent pas dehors. La conséquence logique était de faire sortir de dépôts quelques bus, de marque Mercedes, pour faire de l'espace aux nouveaux engins. Une commission avait été créée dans ce sens aux ministère des Transports et ITPR. Les deux ministères avaient beaucoup travaillé pour trouver un nouveau site viable, mais sans succès. On s'est résigné au site de la N'sele sous la sécurité de la Garde Républicaine. Techniquement, on ne pouvait pas faire cohabiter les anciens et nouveaux tant que l'exiguïté du dépôt limitait le nombre.

Au cours de cette visite, le ministre Chérubin Okende avait déclaré :

"Il y a des criminels qui méritent être mis hors d'état de nuire à la République. Ici, nous venons de faire le constat de 161 bus cannibalisés, sabotés pour décourager les efforts du gouvernement(...). Nous sommes très déterminés à établir les responsabilités".

 Un membre du ministère des Transports qui a requis l'anonymat précise :"C'est un dossier qui a été travaillé avec Transco. On devrait faire un inventaire des bus à déclasser et à reconditionner suivant un flux de critères convenus partant du coût de la réhabilitation et de l'ampleur des dégâts constatés. Le dossier est en cours et aucune décision formelle n'avait été prise à propos. Les bus qui sont à N'sele, sous la sécurité de la Garde Républicaine,  sont , pour la plupart, à l'état dans lequel ils se trouvaient au dépôt Transco.  L'urgence était là et nous avions trouvé une solution palliative en attendant que le gouvernement trouve un site viable. Nous savions tous que c'est la Garde Républicaine qui en assurait la sécurité".

 Nos investigations renseignent également qu'il n'y a jamais eu des fonds destinés à la réhabilitation de ces bus en dehors des fonds de maintenance courante ( achat des pièces de rechange et consorts) qui sont des dépenses quotidiennes et régulières surtout quand l'on a un charroi automobile vétuste.

Des problèmes réels à résoudre

Au bord du gouffre depuis 2016, soit trois ans après sa création, Transco connait des difficultés réelles qui nécessitent une implication active du gouvernement.

Le niveau des recettes ne permet pas à Transco de faire face à ses factures ( salaires, soins médicaux, fournitures et consorts). Même le nouveau comité est en difficulté et il doit être inéluctablement soutenu financièrement pour faire face  aux défis de cette entreprise.  Le prix du billet est un vrai problème. Pour résoudre ce problème, à défaut de l'augmentation de celui-ci, il faut que la subvention d' équilibre soit régulière. Or, jusque-là, il se pose un réel problème de l'implication du gouvernement.   En plus de cela, sur 440 nouveaux bus, 140 sont cloués au sol pour des raisons d'ordre technique.  Quels que soient les mandataires, le problème reste pendant et il revient au gouvernement de le résoudre.

En rapport même avec le déplacement des bus susmentionné, il faut noter  un problème de viabilité de deux dépôts de Transco: celui de Limete ( 18 ème Rue) qui nécessite de grands travaux pour le faire fonctionner correctement et le dépôt central de Masina qui a un problème de capacité à la base même des embouteillages monstrueux et quotidiens déplorés par les usagers de la route Siforco chaque soir.  Il faut donc un nouveau site.

Les arriérés des salaires sont là, intacts et le nouveau comité n'a pas de moyens, ce qui est logique, pour faire face à ce problème. Une nouvelle politique s'impose pour booster cet établissement qui contribue au Social des congolais.

Saint Yannick




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