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Les léopards de la RDC sont tombés(1-0)  face aux Barea du Madagascar à Antananarivo, le dimanche 10 Octobre dernier dans un match comptant pour la 4 ème journée des éliminatoires de la coupe du monde Quatar 2022.

L'unique but de la rencontre est arrivé trop tôt, à la deuxième minute de la première mi-temps,  sur une action malgache bien construite et bien conclue.

Dès l'engagement, les Malgaches ont appuyé sur l'accélérateur, sans le ballon en pressant haut les congolais. Ils récupèrent ( 32 ème seconde) un précieux ballon sur une incompréhension entre Mukoko Amale et Moutousammy sur le flanc gauche de leur attaque et Chancel Mbemba enraye  vite cette première velléité malgache ,  fort de son placement intelligent.

Une minute plus tard, les congolais inutiles en phase de possession s'embrouillent au milieu du terrain et les Malgaches lancent l'offensive sur le flanc droit où Ngonda en position haute est mis à porte-à-faux malgré son effort de couverture. L'ailier malgache remise dans l'axe. Edo Kayembe rate le marquage du joueur qu'il était censé surveiller ( le dossard n'10 malgache) et ce dernier n'hésite pas à fusiller Kiassumbwa dont les bons réflexes semblent disparaître petit à petit.

Clé tactique du match

Dans un schéma ressemblant à un 4-4-2 , clair en phases défensives et nébuleux en phases offensives et transitoires, les léopards ont été dérangés de fond en comble.

Le pressing haut des Barea empêchait la relance. Et surtout celle-ci s'exerçait spécialement sur Edo Kayembe, qui avait été l'organisateur du jeu le jeudi dernier contre la même équipe et sur Luyindama dont la phobie pathologique de possession de ballon est bien connue. Chancel Mbemba qu'on ne panique jamais devrait vite stabiliser cette donne. Hélas, il est vite blessé et abandonne ses coéquipiers sous la furie des abeilles malgaches déterminées à anéantir les léopards en misant sur un effort collectif.

Obligés de jouer contre-nature, Edo Kayembe sur qui reposait la responsabilité de construction de jeu par derrière est éteint et jouera plus en retrait que vertical. Les deux latéraux ( Ngonda et Amale) subissent un pressing  et un marquage à la culotte. Cela diminue leur participation au jeu offensif. Samuel Bastien est débordé et Moutousammy, mis à droite au milieu, est régulièrement en difficulté.

A l'attaque, Mbokani et Bakambu étaient coupés des autres joueurs. Akolo avait abandonné Ngonda pressé régulièrement en double rideau.

En défendant à 5 derrière, les Malgaches parvenaient à réduire les espaces sachant que le milieu du terrain congolais n'avait pas assez de techniciens capables de naviguer dans les petits espaces. Leurs transitions rapides ont été une catastrophe pour les congolais courant, à maintes reprises, comme des écervelés.

On a beau changer les joueurs, mais le schéma est resté le même les deux côtés et le score est logiquement resté aussi le même.

Ce que l'on n'a pas compris !

Le maintien du faux rythme de fausse possession a été autant étonnant que le maintien d'un système de jeu inadapté aux profils des joueurs sur le terrain. Les positionnement inutiles de Moutousammy, à droite et Akolo, collé à la ligne, alors qu'il devrait être un lien, en électron libre, entre les trois milieux et les deux attaquants. On n'a pas non plus compris la lenteur, les touches de trop au milieu de terrain alors que devant il y avait Bakambu qui n'est bon que dans une équipe rapide en dehors de ses capacités incommensurables d'attaquer  les profondeurs.

La Fecofa et sa comédie légendaire

Sans planning, sans vision, la Fecofa gère ses ambitions au gré de vague. Les objectifs de l'équipe nationale sont fixés par le sélectionneur national, lui-même. Ce qui intéresse au plus haut chef, ces " seigneurs" de la Fecofa, c'est l'attribution des trophées nationaux aux "clubs chéris". Il n'y a aucun projet sur l'équipe nationale. Le sélectionneur national est géré d'une manière atypique. Il arrive 24 heures avant l'arrivée des joueurs au risque même de venir ensemble avec eux. Comment travaille-t-il et qui le sait ? La fiche technique de suivi des joueurs est-elle crédible ? Analyse-t-il  profondément  ses joueurs pour découvrir leurs forces et faiblesses et ficeller des tactiques là-dessus? Comment a-t-il laissé Glody Lilepo, même avec un statut de pis-aller, en l'absence d'ailiers dans sa sélection ? Quel pouvoir a-t-il vis-à-vis de la Fecofa ? 

L'instance faîtière du football congolais n'a pas de politique de suivi des bi-nationaux et se délecte du désordre qu'elle a créé dans les championnats locaux ( qu'elle organise) où les équipes ne gagnent presque rien à cause d'un système managérial défectueux en dehors des points et trophées remportés sur tapis vert. Des décisions téméraires et arbitraires en faveur de quelques "clubs chéris".

La Tanzanie est allée battre le Bénin et compte désormais 7 points ex aequo avec sa victime du jour, le Bénin. Les léopards sans canines ni griffes occupent la troisième place à deux longueurs de la Tanzanie et du Bénin .

Saint Yannick