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Les dix bus de la société Transco qui avaient quitté Kinshasa, il y a plus de deux semaines pour Isiro, sont viscéralement endommagés par l'état de la RN4 et peinent à arriver à leur destination.

Un projet atypique validé on ne sait par quelle magie, dénotant légèreté et méchanceté avait abouti par envoyer 10 bus de marque Volvo pimpant neuf à Isiro. Ces bus sont fortement endommagés avant même qu'ils n'atteignent le lieu de coordination de leur trafic.

Un membre de la délégation contacté par votre rédaction n'en revient pas.

"Depuis que nous avons quitté le port de la SCTP, les choses se sont compliquées sur la RN4 où l'on s'embourbe à chaque seconde. La route est impratiquable et les bus sont détruits méchamment. C'est scandaleux. Nous sommes venus " enterrer" dix bus pimpant neuf, c'est bien malheureux" , s'indigne un membre de la délégation.

Dans ce lot de 440 bus récemment acquis, seuls 200 bus sont en circulation selon le directeur général ad intérim de Transco, Chief Tshipamba qui avait intervenu sur la radio Okapi fm.   Deux cent trente sont immobilisés pour diverses raisons et 10 sont allés en destruction dans la province de la Tshopo en route vers le Haut-UELE.

Un conducteur Transco s'indigne :

"Ces bus ont été interdits d'aller à Kikwit dans le Bandundu ou encore à Matadi dans le Kongo central. L'on ne comprend pas par quelle magie d'un projet atypique validé  avec une dose de méchanceté et légèreté ces bus ont été envoyés en Isiro. Il faut une action judiciaire contre les gens engagés dans cette entreprise. Monsieur le journaliste, savez-vous que plusieurs lignes ont été écourtées à cause de l'état des routes ? Je vous cite la ligne 18 ( Kimbanseke- Zando) ou encore la ligne 29 ( Cimetière Kintambo- Zando) ou encore la ligne 15 ( Ndjili q1- Kinkole) où l'état des routes a obligé les autorités à écourter ces lignes. comment le gouvernement a-t-il autorisé les bus dans une province où toutes les routes sont délabrées ? C'est un sabotage", nous dit un conducteur en colère qui a daigné requérir l'anonymat.

Le service de communication du gouvernement provincial du Haut- Uele , a, dans une mise au point faite ce mardi 12 Octobre, relevé qu'aucune route de sa province ne serait en cet état de la RN4 pour empêcher l'exploitation saine de Transco. La RN4 dans la province de la Tshopo serait une voie de transit.

" Il n'y a  pas de voie de transit pour un bus. Son endommagement ne connait ni voie de  transit ni voie de secours. Seul l'état de route pratiquée compte, car cela impacte la vie de l'engin", note un technicien de Transco.

La semaine dernière, plusieurs conducteurs venus de l' Isiro avaient suivi une formation à Transco à Kinshasa et le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement leur avaient octroyé des certificats attestant leur formation, mais selon les informations glanées par votre rédaction au bureau formation de Transco, aucun conducteur certifié n'a pu satisfaire et on s'est bien étonné du mobile de précipitation du ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement qui voulait à tout prix renvoyer ces conducteurs à Isiro.

Saint Yannick