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Politique

RDC- CENI : Christophe Mboso opère un "sandruma" sur le processus électoral


"Sandruma", "eyoma", "epaka" voici 3 mots de l'argot lingalaphone, pouvant être traduits comme "trouble" ou "pagaille totale", qui expriment le mieux ce qu'il se passe à la chambre basse du parlement congolais. A quelques heures de la plénière fatidique, ce samedi 16 Octobre, devant statuer sur le rapport de la commission paritaire autour de l'entérinément des animateurs de la CENI, le Président Mboso veut à tout prix imposer Dénis Kadima au poste de président de la CENI alors que, dans les mêmes conditions, Ronsard Malonda avait été décalé.

Dans sa lettre adressée à la présidente de l'assemblée nationale, Jeanine Mabunda, en réponse à sa requête d'entérinement de Ronsard Malonda comme président de la CENI, le Président de la République, Félix Tshisekedi avait répondu comme ceci : "en tout état de cause, je constate que l'information selon laquelle Monsieur Malonda Ngimbi Ronsard- Ernest a été désigné à l'issue d'un processus internes aux confessions religieuses est fortement contestée en fait comme en droit par certains membres de cette composante, à savoir : l'Eglise catholique, l'Eglise du Christ au Congo et l'Eglise Kimbanguiste, comme les attestent leurs lettres (...).

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait, à cette époque, estimé que le processus de désignation avait été contesté par trois confessions religieuses et cela rendait l'entérinément quasi impossible.

Poursuivant sa réponse, le Président de la République avait noté : "(...) Elles soulignent que le procès- verbal vous remis le 09 Juin 2020, ne serait pas l'émanation du Président et du Vice- Président de cette composante, lesquels sont les seuls, en vertu de l'article 17 de leur charte constitutive..".

Cette même situation s'est répétée en fait comme en droit sur la désignation de Dénis Kadima qui a suscité la contestation de l'Eglise catholique et de l'Eglise du Christ au Congo. Le procès-verbal de sa désignation ne porte la signature ni du Président des Confessions religieuses ni du Vice- Président.

Pour tenter de se frayer un chemin dans ce cafouillage qui sent la manipulation, le Président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia Pwanga a mis au point une commission paritaire, réconfortée par l'arrêt de la cour constitutionnelle autorisant l'assemblée nationale à entériner les animateurs de la CENI malgré les contestations de quelques membres de la société civile et les plateformes politiques Lamuka et FCC auxquelles s'est ajouté l'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.

Toutes ces manœuvres peintes de droit visent à imposer Dénis Kadima à la tête de la CENI pour un calcul politique bien précis. Et le chef d'orchestre de cette entreprise dangereuse n'est autre que le doyen Christophe Mboso N'kodia Pwanga dont la riche expérience politique semble être mise au service du mal.

L'opinion nationale voudrait voir le Président de la République, dans le même contexte et proportions similaires, refuser l'entérinément de Dénis Kadima comme il avait eu à le faire avec Ronsard Malonda sur base de trois faits dont deux ont été susmentionnés et le troisième étant la contestation de la Rue. 

Moder Phanzu




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