Société

Panique ce lundi matin dans le territoire de Nyiragongo, dans le Nord-Kivu, à l'Est de la RDC. Selon les autorités congolaises, "l'armée rwandaise a envahi six villages dans la province du Nord-Kivu. Ils sont arrivés jusqu'à 200 mètres de la route nationale numéro 2. Ils ont été contenus par les forces armées de la République démocratique du Congo jusqu'à l'arrivée du renfort, ils ont rebroussé. Nous avons récupéré une arme et il y a eu aussi pillages", dit le colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole de la 34e région militaire et responsable des opérations militaires dans le Nord-Kivu. 

Le colonel Ndjike Kaiko Guillaume ajoute : "C'est une incursion d'au moins une compagnie de l'armée rwandaise qui s'est retrouvée sur le sol congolais. Ils ont tiré aux armes d'appui, aux armes individuelles. La situation est sous contrôle".

Pour l'instant, on n'a pas encore la réaction des officiels rwandais. Mais les officiels de l'armée congolaise annoncent leur intention de saisir les instances de la conférence internationale sur la région des grands lacs. "Nous sommes tous membres du mécanisme conjoint de vérification élargie. Nos allons saisir incessamment ce mécanisme pour savoir le mobile de cette attaque", a dit le colonel Ndjike Kaiko Guillaume.

La RDC et le Rwanda ont entretenu des années, une relation tumultueuse. Laurent Désiré Kabila, président de la RDC entre 1997 et 2001 avait toujours accusé le Rwanda d'attaquer la RDC. Le régime de Joseph Kabila et plusieurs rapports des Nations Unies ont aussi longtemps accusé le Rwanda d'envahir l'Est de la RDC, pour des raisons économiques autour des gisements de Tantale, mais aussi pour des raisons sécuritaires. Depuis l'accession de Félix Tshisekedi au pouvoir, en janvier 2019, les rapports entre les Rwanda et la RDC se sont nettement améliorés. Les deux pays ont même signé plusieurs accords autour de la production et l'exploitation de l'or.

Messo Pati