Société

Les travailleurs de Transco ont encensé  leur directeur général ad intérim, Chief Tshipamba  , ce Jeudi 11 Novembre au cours d'un micro- trottoir effectué à Tshangu sur le boulevard Lumumba.

A bord du bus 551 exploitant la ligne 25( Mikondo- Sonas), le percepteur en jean bleu et chemise verte essaie de calmer deux "clients" qui se sont cognés à l'entrée et qui voulaient en découdre.

" Ici, les gens trop nerveux", dit-il interprétant notre regard interrogateur.

A la question de savoir si le nouveau comité travaille bien, John souriant se lâche :

"Chief Tshipamba est un "type" moderne. Il est très proche de nous et n'hésite jamais à se fondre dans notre langage du réseau ( ndlr : jargon). Le salaire est devenu régulier, les primes de performance sont perçues sans coup férir. Je salue son management et félicite le Ministre Chérubin Okende pour son choix".

Au quartier 3 à Masina au moment où nous voulions descendre, un groupe de gens calmes avec une proxemique nous indiquant un chef qui parlait avec une mimique ferme nous intrigue. Qui sont-ils ? Question à la contonnade qui ramasse une réponse en chœur : "Batu ya Fayulu ( ndlr : les militants de Martin Fayulu).

De l'autre côté de Kimbanseke, deux voix flûtées sifflaient :" Estimé , estimé, zela". Ce sont des travailleurs de Transco. Ils s'appellent ainsi par un processus d' amuissement de " cher estimé collègue". 

Jean, conducteur censé travailler à la vacation soir est en partance pour la Gare centrale. Chemise impeccable donnant l'impression d'avoir été cousue sur lui, enfilée dans un pantalon bleu dont la bosse insolente de son sexe  paraissait contribuer à sa vigueur vantée par son corps. Il aurait été très beau si son front ne rendait pas sa tête oblongue.

"Chief Tshipamba, s'il ne change pas, nous aurons besoin de lui longtemps. C'est un "type" bien. En attendant les moyens du gouvernement, il tient quand même bien l'entreprise. Tout celui qui vous dira le contraire est un sorcier à prendre comme tel".

A Pascal, terminus de la ligne 7( Pascal- Fonction publique), les contrôleurs de Transco s'emmerdent avec deux policiers dont les visages auraient été rentables dans les films d'honneur.

Bastian, un  de ces contrôleurs accepte de nous répondre, ses veines battantes dénotaient sa colère contre ces policiers qui ont essayé, en vain, de les oublier  et monter à leur guise.

"Je ne suis fan de personne et tous ont commencé comme ça avant de se pervertir. Jusque-là, il a 8/10. Son comité a mis de l'ordre et continue de travailler dans une approche encourageante. C'est qui est bien ce qu'il a pu rendre le salaire régulier et s'il revoit le taux, pour la première fois de ma vie, j'applaudirais quelq'un".

Après la grève sauvage de Juin dernier, Chief Tshipamba avait été nommé en remplacement de Blackson Bongi suspendu et il va bientôt totalisé ses premiers 100 jours à la tête de cet établissement. Tous les travailleurs interrogés sont unanimes sur la réussite de son pari et appellent le gouvernement à lui donner des subventions d' équilibre.

"Il est gentil et très rigoureux en plus d'assurer régulièrement notre salaire. Qu'il corrige de petites choses sur son entourage pour être quasi parfait", note une caissière qui n'a pas daigné nous donner son nom, toute l'arrogance féminine bue.

Saint Yannick