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Société

Kinshasa : des embouteillages monstrueux dûs au recouvrement de la DGRK


Depuis bientôt une semaine, la ville de Kinshasa connaît des embouteillages monstrueux à cause du recouvrement de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa ( DGRK).

Des barrières de contrôle de régularité des véhicules sont érigées dans plusieurs artères de la ville.

Sur l'avenue des poids lourds vers BAT, les embouteillages chroniques ont été empirés . De longues files d'attente assaisonnées de la " rébellion routière", l'une des particularités des conducteurs Kinois, créent la chienlit.

"Nous ne sommes pas contre le recouvrement, mais la vérité, c'est que la méthode de recouvrement est archaïque. C'est du désordre. C'est étonnant que nous qui serions des ratés de la société puissions constater l'idiotie de diplômés ronflants", lâche un conducteur collé au volant d'une Mercedez 207 sans rétroviseurs ni phares.

Sur l'avenue des Huileries chaque fois qu'on monte la barrière, c'est un gros casse-tête qui a des répercussions sur l'avenue de Libération ex 24.

Même à Kinkole où le boulevard Lumumba est réputé fluide, la méthode surannée de la DGRK a tout bousillé.

Le mercredi 01 Décembre dernier, vers CAMP PM, les barrières de la DGRK ont fait traîner les gens pendant plus de deux heures dans les embouteillages.

Un conducteur de Transco, vraisemblablement parangon de vertus routières, se moulant dans un jean bleu et un t-shirt noir bien orné par un gros chapelet Saint Michel au bout duquel pendait une précieuse médaille d'argent, se confie :

"Monsieur le journaliste, comment peut-on procéder ainsi en plein XXIEME siècle ? En plus, c'est le mois de décembre dont on sait beaucoup sur la complexité de la fluidité. Deux heures perdues, même pour nous qui n'avons rien avoir avec ce contrôle, c'est près de 100 000 FC, pour chaque service ( ndlr : chaque bus) de manque à gagner pour Transco qui va beaucoup perdre pendant cette période. Est-ce qu'ils se rendent réellement compte de ce que nous perdons pour ces aventures pourtant évitables ? Le monde avance, les méthodes de contrôle évoluent et la DGRK s'accroche à ses vilaines habitudes".

"La gestion comique des gens est une vieille recette congolaise. Nous sommes habitués... Dans ce pays quand vous êtes mentalement faibles, vous succombez par arrêt cardiaque ou par crise des nerfs. Les intellectuels de ce pays, ce sont des gens dérangés et à prendre en charge au CNPP", nous dit Frédéric Nsombi, un coxeur trouvé à la place Victoire.

Saint Yannick




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