Politique

En trois ans à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi livre un combat sans merci contre les velléités de balkanisation de l'Est de la RDC.

Plus de vingt ans d'enlisement, de pourriture, de non Etat dans l'Est du pays où les groupes armés sèment désolation et terreur. Le groupe le plus dangereux et le mieux organisé est celui des terroristes des ADF d'origine ougandaise.

Depuis 1996, ces voyous se sont installés en RDC et ont su s'implanter tranquillement. Ils ont construit plusieurs camps d'entraînement, des bivouacs, des mosquées d'endoctrinement, des réseaux de communication très forts faisant d'eux omniprésents presque dans tous les villages.

Étonnant que cela puisse être, les services,  de sécurité depuis 1996, n'ont pas pu empêcher l'éclosion de ces terroristes. Comment, dans un État normal dont le PPRD et alliés prétendent avoir bien géré, les terroristes se sont donnés le luxe de bâtir leur entreprise sans le moindre dérangement des services de sécurité ? 

En plus de cela, l'exploitation des ressources naturelles fleurissait leurs activités qui, en toute vraisemblance, devraient aboutir à la balkanisation au bout d'un temps qu'ils se sont fixé quand l'Etat n'aura aucun contrôle de tout ce territoire.

Plusieurs chefs coutumiers, des notables étaient et sont encore à la disposition des ADF qui les manipulent à souhait et cela a plombé toute éventuelle résistance des peuples autochtones trahis par leurs leaders locaux. N'entend-on pas que tel chef coutumier ou tel autre notable est accusé d'être de mèche avec tel ou tel autre groupe armé ?

Le plan était là et peut-être aussi il est là jusqu'en 2018.

Félix Tshisekedi est sa politique salvatrice sur l'Est

En 2018, le fils du très charismatique Étienne Tshisekedi est élu Président de la République. Il entame une tournée diplomatique dans les capitales régionales et cela malgré le tollé général que cela avait suscité dans l'opinion nationale.

Sa méthode : diplomatie multilatérale et agissante et opérations militaires sur le terrain.

Sur le plan diplomatique, Félix Tshisekedi fait grimper l'aura de la RDC pour bien se positionner sur plusieurs enjeux internationaux et la RDC est présente dans plusieurs lobbyings reconnus puissants. Conscient du rôle des multinationales à l'Est de la RDC, le Président de la République rencontre plusieurs " chefs financiers" et acheteurs attitrés des minerais de l'Est pour leur expliquer leur mauvais rôle et envisager un flux de partenariats gagnant gagnant.

Les pays voisins sont en difficulté stratégique pour continuer de profiter des richesses de la RDC avec un Président de la RDC omniprésent dans toutes les assises internationales et capable de les faire vouer aux gémonies.

Sur plan militaire, dès son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi lance des " opérations de grande envergure". Non satisfait, il décide de nommer plusieurs nouveaux commandants opérationnels et dans les services non apparents. Toujours déterminé à ramener la paix à l'Est, il s'en va à décréter l'état de siège dans toute cette partie du pays.

Deux lieutenants- généraux sont nommés à la tête de deux provinces.   Constant Ndima, un de meilleurs parcours de l'armée au sein de laquelle il a gravi tous les échelons en plus de mieux connaître le terrain après son passage à la rébellion du MLC, est nommé gouverneur du Nord-Kivu et Johnny Luboya, ancien patron des renseignements du RCD est nommé gouverneur de l'Ituri.

Depuis le décret de l'état de siège, les services de sécurité pullulent dans tous les coins et recoins de deux provinces. Plusieurs personnes sont interpellées, plusieurs camps d'entraînement détruits, des bivouacs détruits, des mosquées d'endoctrinement récupérés. Selon plusieurs otages libérés, la vie des ADF ne cesse de se dégrader : ils n'ont pas à manger suffisamment, ils manquent même du sel, des produits pharmaceutiques et s'adonnent aux activités champêtres. L'ennemi est en difficulté et vit instamment en errance. Il n'affronte plus les FARDC et ne s'en prend qu' aux faibles.

Pour parer à ce modus operandi, plusieurs bataillons de jungle et canine ont été largués sur le terrain. Le plan de pacification marche à merveille et la détermination de Félix Tshisekedi ne semble souffrir d'aucune lésion.

En manque de stratégies, tous les ennemis de la stabilité de la RDC agitent désormais le spectre Rwandais avec des mensonges puérils. Les relations avec le Rwanda fonctionnent dans un cadre institutionnel suivant la logique de l'union africaine et d'autres organisations régionales. Les ADF ayant deux repaires, la RDC et l'Ouganda, la collaboration avec l'armée Ougandaise était plus que nécessaire et le plan Félix Tshisekedi n'est pas hésitant là-dessus.

Entre complexité des enjeux et sens holistique de cette guerre, Félix Tshisekedi a fait son choix : poursuivre l'ennemi dans tous ses repaires. Ces repaires sont d'ordre diplomatique, militaire, financier et sociologique en nommant un ancien rebelle dans le programme de démobilisation et de réinsertion.

Saint Yannick