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Société

Trans Académia - entre populisme et escroquerie : ce qu'il faut savoir de cette société sans adresse !



La société Trans Académia dont le projet a été adopté au 28 ème Conseil des ministres au mois de Novembre 2021 pourrait se bâtir sur le dos de Transco.

La société sans adresse, sans personnalité juridique créée pour les transports des étudiants a près de 100 bus repeints. Ces bus de marque Volvo appartiennent à la société Transco sur le lot de 440 bus récemment acquis.

Toutes les personnes interrogées sur le contrat de cession ou de location de ces bus disent ne rien en savoir.   Les bus repeints sont dans les dépôts de Transco.  A la question de savoir si trans Académia serait un service de Transco, une autorité de Transco qui a requis l'anonymat botte en touche. "Je ne connais ni les tenants ni les aboutissants de cette escroquerie".

L'avenir de Transco s'assombrit

Créé en 2013, la société Transco était presque en faillite avant l'arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Vétusté des bus, cumul d'arriérés de salaires, bref une faillite de fait. Félix Tshisekedi commande pour le compte de l'Etat congolais 440 bus de marque Volvo pour relancer cette entreprise très stratégique dans le secteur de transport à Kinshasa.

Sur 440 bus, près de 250 bus sont exploités à ce jour par Transco. Et cela a permis au comité Chief Tshipamba d'assurer la régularité des salaires et d'épurer progressivement des arriérés. Dix bus ont été envoyés à Isiro dans un projet qui frise la comédie et toujours chérubin Okende, ministre des transports, voies de communication et désenclavement, à la manette.

Pendant que la population kinoise salue cet acte louable du Président de la République, malgré la modicité des salaires des travailleurs et la surabondance des usagers ( près de 250 bus en circulation pour une ville qui avoisine 15 millions d'habitants), le gouvernement à travers son ministre des transports retire, dans une procédure nébuleuse, 100 bus à Transco pour créer une nouvelle société dont on ne sait rien.

Un conducteur de Transco qui a requis l'anonymat s'épanche :" l'État a du mal à gérer Transco dont les subventions ont presque disparu. Au lieu de doter des moyens à Transco avec possibilité de créer un service de transport académique comme nous l'avons fait pour le transport scolaire, Chérubin Okende avec la bénédiction de quelques conseillers du Président de la République viennent nous "piquer" cent bus. Cession ou location, personne n'en sait quelque chose. Transco est en difficulté et nos recettes internes ne couvrent pas nos dépenses. Le salaire est médiocre. La vie d'un bus, avec l'état de délabrement des infrastructures routières de Kinshasa, est de moins de cinq ans en temps normal. Dans trois ans, nous risquons de retomber sur ce que nous avons connu sous Kabila. Ni Chérubin Okende ni le gouvernement auquel il appartient, personne n'a une vision pour Transco. Ce sont des intérêts mesquins qui les motivent".

Au terminus de la ligne 01 à Kingasani, un usager, Landry Meso, la trentaine révolue, se déchaîne :

"Tout cela arrive puisque Félix Tshisekedi est trop tolérant. Ses conseillers et son ministre nous provoquent. Ils nous auront sur leur chemin. Monsieur le journaliste, regarde la file d'attente. Nous sommes ici depuis 5 heures du matin. Nous avons déjà près de 10 bus ici, mais c'est très insuffisant. Transco devrait avoir même un million de bus pour mieux couvrir Kinshasa où attraper un moyen de transport demeure un casse-tête. Nous avons à peine près de 400 bus, on nous vole déjà 100. Quelle provocation ! Vivement 2023 pour sanctionner ces comédies !"

L' escroquerie qui frise le détournement

Sur tous ces bus Transco repeints, c'est bien écrit "Don du Président de la République". Comment des biens publics présentés au mois de Février 2021 à l'esplanade du palais du peuple, acquis par le Trésor public, sont-ils devenus un don du Président de la République ?

Entre électoralisme et populisme, le Président de la République, Félix Tshisekedi, doit vite mettre fin à cette comédie conçue contre lui par ses adversaires politiques qui grouillent dans sa cour déterminés à aller de scandale en scandales.

 Aux dernières nouvelles, le Président de la République pourrait aller lancer le mardi 18 Janvier prochain cette société sans adresse et dont on ne sait rien sur la manière dont elle a recruté.

Saint Yannick




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