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Société

Faux bruits à Transco : les travailleurs se liguent derrière Chief Tshipamba (Reportage)




Des tracts, des bruits discordants pour une  grève aussi nébuleuse que comique  des travailleurs de Transco. Peine perdue qui se heurte à un ferme lien entre le Directeur Général ad intérim, Chief Tshipamba et les travailleurs qui lui sont reconnaissants.

Il est 5 h 30 à Masina au dépôt 1 pour un samedi plutôt gai. Régulateurs, conducteurs et Percepteurs remplissent leurs formalités pour débuter le travail. Des petits groupes en discussions dans une ambiance plutôt chaleureuse.

Joseph est conducteur qui doit aller à Mitendi ( Ligne 21) et sur sa feuille de route, le régulateur écrit HP( ndlr : Haut le pieds, c.- à-d aller sans passagers jusqu'à Mitendi où les gens devraient déjà être en file).

"Nous avons une grande responsabilité pour les transports en commun. En dehors de cela, nous avons besoin des recettes pour aider notre Directeur Général à faire face aux nombreuses dépenses. Jusque-là notre soutien est indéfectible, car sa volonté de mieux faire ne souffre d'aucune lésion", nous dit Joseph.

A Kinkole ( ligne 21), plus de six bus sont au terminus et les contrôleurs commis pour le " FIXE"( ndlr : ceux qui sont sur les terminus pour faire monter les gens en toute dignité) font leur boulot. Un  d'entre eux, Emmany, daigne nous répondre.

"Chief Tshipamba a fait éviter l'accident cardio-vasculaire à plusieurs travailleurs. En peu de temps, nous avons repris l'espoir et surtout, Monsieur le journaliste, il faut bien le noter, il n'y a plus de travailleurs qui vont dormir aux dépôts. Il n'y a plus de travailleurs, je dirai à la limite des SDF. Et cela résume tout. Personne n'est prêt à suivre les oiseaux de mauvaise augure pour le déstabiliser".

A bord du bus Transco, bondé de passagers et dont les conducteur et le percepteur impeccablement habillés faisaient preuve de bonnes manières, l'ambiance matinale est électrique. 

"Nous sommes habitués et c'est notre job. Nous essayons d'être bien avec les gens comme ne cesse de le recommander notre boss, Chief Tshipamba, gentil et rigoureux à la fois", nous dit en souriant Danny dont la chemise blanche avec des rayures bleues et rouges donnaient l'impression d'avoir été cousue sur lui.

Jean Ndongo, client à bord de ce bus  s' épanche :" Ce que nous apprécions, c'est la qualité du service. A tout moment ici, nous avons des bus et tous les arrêts sont servis. Je n'ai jamais compris comment ils travaillent si bien avec le peu de bus qu'ils ont. Je salue leur Directeur Général dont je ne connais rien personnellement".

Un régulateur qui a daigné requérir l'anonymat, trouvé près du terminus de la Ligne 02( Masina Sans Fil) dit ses quatre vérités.

"Il n'y a rien et il n'y aura rien à moins qu'il change négativement. Ce monsieur ( ndlr : le DG Chief Tshipamba) en  qui je ne croyais pas au début nous a convaincus. Le salaire est devenu régulier, les soins médicaux sont permanents, il est ouvert à tout le monde et surtout c'est un vrai Kinois dont la tribu ne signifie rien. Tous les travailleurs sont derrière lui et nous ne sommes pas prêts à le lâcher. Notez que depuis qu'il est là, nous avons pu reconstituer nos garanties locatives, c'est ridicule peut-être de vous le dire, mais nous étions tellement dans le pétrin que cela vaut la peine d'être souligné. Nous sommes redevenus une priorité aux dépens des fournitures".

Partout où nous sommes passés, les travailleurs fustigent la manipulation et conjurent ces velléités de déstabilisation de leur entreprise où le directeur général serait en parfaite communion avec eux.

Contacté au téléphone, un ancien travailleur, Edmond, licencié, clarifie : " On nous attribue un faux mouvement de déstabilisation.  Beaucoup parmi nous sont certainement manipulés. Nous avons eu à discuter avec le Directeur Général sur nos décomptes (...). Nous lui avons proposé de nous réintégrer au cas où la société aurait du mal à honorer nos droits, sachant que tout le monde n'a pas été licencié ou démissionné sous son règne, pour réduire l'enveloppe globale. Il réfléchit à cette proposition et le contact est maintenu. Qu'on ne nous attribue pas cette bêtise qui risque de nous mettre en conflit avec les travailleurs qui sont de plus en plus liés à leur Chef".

Six mois depuis sa nomination, Chief Tshipamba redore petit à petit cette entreprise où tout était morose( salaires, soins médicaux, ambiance du travail, maintenance et consorts).

Saint Yannick




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