Opinions extérieures

Le Directeur de Communication de l'Institut Facultaire des Sciences de l'information et de la Communication, Léon Mukoko vient de faire une publication ce 09 janvier, qui interpelle les journalistes. Dans une sphère où la rapidité prime sur le traitement et la vérification des faits, Léon Mukoko rappelle les professionnels des médias à l'ordre dans une publication sur facebook que nous vous proposons de lire.

"Je diffame d'abord, les organisations de défense des journalistes vont me défendre en cas de poursuites judiciaires"... Je diffame d'abord, on va démentir après"...

Bien-aimés dans le métier, informer ses semblables est une charge publique à exercer avec manière (Munus et Modus dit-on à l'IFASIC). En ce qu'il a la responsabilité de collecter, traîter et diffuser l'information, un journaliste digne de ce nom ne peut pas tomber sous le coup de la diffamation. C'est impossible, mieux, impensable puisqu'il a l'OBLIGATION de TRAITER l'information avant de la diffuser. Et, traiter l'information suppose VERIFIER, RECOUPER, REVÉRIFIER... C'est une précaution élémentaire et fondamentale.

Même Franco Lwambo Makiadi, dans sa chanson " Radio trottoir ", dit: "Basalaka boye te moninga. Likambo liboso ya kopanza sango, VÉRIFIER, sala nanu enquête...."

Mais d'où vient cette propension actuelle à diffuser d'abord, soit disant au nom de la rapidité de l'information (recherche des scoops oblige), quitte à répandre Fake news et autres ragots sur la vie privée des gens. Au nom de cette rapidité, certains ont annoncé la mort des gens qui ne sont jamais morts !

Il n'est pas inutile de noter que, pour le journaliste, la plume est un instrument à double tranchant. Bien utilisée, elle vous élève au point de faire de vous une star ; mal utilisée, elle peut vous pourrir la vie...

Munus et Modus toujours...

Léon Mukoko, Directeur de Communication de l'IFASIC