Le Président de l'ACAJ, une ONG des droits de l'homme, Me Georges Kapiamba, a taclé, ce samedi 09 Janvier, le vice-ministre de la justice, Me Bernard Takaishe qui aurait commis une fraude en libérant les directeurs généraux de l'OVD et de Sococ pourtant non éligibles aux grâces présidentielles accordées le 31 Décembre 2020, du moins selon l'esprit de cette ordonnance.
"L'ordonnance du Chef de l'Etat a été mal exécutée en ce qui concerne les deux directeurs généraux qu'on a voulu aussi faire bénéficier de ces mesures. Cela saute sur les yeux de tout le monde", dit-il.
Et de renchérir, "Relisez l'article 5 de cette ordonnance. Il exclut toutes les personnes condamnées à des faits des détournements de deniers publics et de concussion. Les deux directeurs généraux ont été condamnés pour des faits des détournements par cour d'appel et confirmer par la cour de cassation. Et la même décision dit clairement que ces personnes sont exclues de remise de peine, mais aussi de liberté conditionnelle. Ils ne pouvaient pas donc bénéficier de cette ordonnance de grâces présidentielles".
Pour Me Georges Kapiamba, il y a un disfonctionnement grave de l'Etat de droit avec une telle interprétation de l'ordonnance présidentielle. Pour cela, le Président de l'ACAJ envisage travailler avec les parlementaires pour obtenir l'interpellation du vice-ministre de la justice à l'assemblée nationale afin qu'il réponde de ses actes.
Saint Yannick
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