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Les Léopards de la RDC affrontent les Lions d'Atlas du Maroc le 25 Mars prochain à Kinshasa au stade des Martyrs dans le cadre des barrages de la Coupe du Monde Qatar 2022.

Les Marocains ont laissé une bonne impression à la dernière CAN Cameroun, éliminés par les Pharaons d' Égypte. Et cela fait qu'ils soient favoris de la prochaine double confrontation face aux Léopards en éternelle reconstruction.

Le jeu très varié du Maroc qui donne des insomnies à Hector Cuper

Au Cameroun, les Lions d'Atlas avaient séduit avec un jeu très varié construit sur " plusieurs possibilités". Quand ils jouent court, ils se trouvent facilement et penchent toujours à gauche pour isoler Hakimi à droite et le retrouver pour le sprint final qui débouche généralement sur des actions dangereuses.  Quand ils exploitent les couloirs, ils mettent en valeur le jeu des centres de Hakimi, Boufal et de grands gabarits qui grouillent dans la surface adverse. Quand ils jouent avec Munir El Haddad, c'est le jeu des passes courtes et rapides très ravageur pour les défenses lentes. Une palette de jeu assez élargie avec plusieurs variantes.Qu' à cela ne tienne, l'équipe marocaine avait présenté des difficultés sur la phase transitoire avec des placements approximatifs à chaque dépossession. Les Pharaons d' Égypte avaient été précieux dans ce registre face au Maroc. Les Lions d' Atlas sont aussi dangereux dans les balles arrêtées, directes ou indirectes soient-elles.

Ce à quoi ressemble l'équipe des Léopards

Absents de la dernière CAN, les Léopards alternent entre les bonnes et les mauvaises prestations avec à la clé une organisation qui laisse à désirer.

Sur le terrain, le technicien argentin, Hector Cuper, peine à imposer sa philosophie de jeu et l' on a du mal même à la soupçonner. Le projet de jeu est nébuleux et les individualités relativement faibles.

Face aux Lions d' Atlas, les Léopards, en manche aller, manqueront leur gardien de but, Joël Kiasumbwa.  Un vrai casse-tête pour Hector Cuper qui devra miser sur  Hervé Lomboto ( Dcmp) ou Lionnel Mpasi, les deux sont particulièrement faibles.

En défense centrale, Tisserand et Mbemba rassurent. Idumba et Mavinga pourraient bien les assister. A gauche, pour pallier à la suspension de Masuaku, Ngonda aurait une longueur d'avance sur Fabrice Nsakala. A droite, Mukoko Amale semble être indéboulonnable malgré  ses innombrables erreurs et fautes de concentration.

Au milieu du terrain, Edo Kayembe pourrait être associé à Samuel Bastien qui semble être le point d'ancrage de cette équipe. Kakuta et Kebano devraient compléter ce triangle au milieu du terrain.

En attaque, Ben Malangu semble sortir de l'eau avec son jeu en pivot qu'il bonifie de plus en plus et pourrait être associé au vétéran Dieu Merci Mbokani. Les deux ont un style de jeu similaire. Théo Bongonda va inéluctablement occuper le flanc droit de l'attaque.

Comment toutes ces individualités seraient mises en musique face aux Lions d' Atlas séduisants, même sans Ziyech ? C'est la grande interrogation.

Lors des éliminatoires, l'on avait constaté que le jeu des Léopards était figé avec un manque d' agressivité hors pair dans la récupération des seconds ballons. Malgré la présence très dominante de Dieu Merci Mbokani, le jeu direct paraît toujours défectueux. Les passes latérales et hésitantes de Mukoko Amale sont aussi dangereuses que ses erreurs de concentration très récurrentes. Il en est de même du système défensif généralement fileux.

Entre-temps, la mobilisation se poursuit à Kinshasa pour booster les Léopards en vue de rééditer l'exploit de 1974 face au même Maroc.

Saint Yannick