news-details
Politique

RDC- loi électorale : ce qu'il faut à tout prix interdire



Après une longue salve des complaisances répétées lors de trois dernières élections, il faut assainir la mentalité collective sur cette "démocratie politique à outrance".

La loi électorale qui est la bible des pratiques électorales devrait s'inscrire dans cette logique d' assainissement mental surtout dans le chef des politiques.

Le phénomène " papa ou maman social" avilissant

Lors de trois élections passées, l'on avait constaté la montée en flèche de la générosité, vertu cardinale des politiques pendant la campagne électorale. Construction des églises, dons en vivres et d'autres produits de première nécessité, l' épuration des factures médicales pour les patients retenus dans les " hôpitaux- entreprises", la construction des infrastructures routières ( ponts et chaussées parfois), la distribution de l'argent, la prise en charge des frais funéraires (...), ces pratiques relèvent de la corruption et la loi électorale doit expressément les interdire sous peine de disqualification.

Le tribalisme, notre plus grand commun diviseur

Les élections de 2006 avaient divisé le pays en Est- Ouest. Celles de 2011 avaient cristallisé cette division avant que les élections de 2018 ne viennent mettre sur la table des puériles tensions entre le Bandundu et le Grand Kasaï jusqu'à occasionner des pertes en vies humaines.  Ces tensions sont sciemment entretenues par des politiciens à travers leurs innombrables discours à peine voilés. Même entre les leaders politiques locaux, ce jeu malsain est quasi permanent pour livrer des batailles tribales pernicieuses. La loi doit expressément définir les mécanismes de disqualification.

Les activités politiques dans les artères enfreignent les libertés publiques

La viscérale polémique du "plein", des foules immenses marchant dans les grandes artères, les transports en commun perturbés, toutes les activités paralysées à cause du retour d'un candidat en provenance de l'Occident chez " les pères spirituels et politiques", des meetings débutant dans les rues, chaussées occupées (...), ces écarts comportementaux doivent être formellement interdits. En 2018, l'arrivée de ce que l'on a appelé Fatshivit ( Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe) avait fait marcher les gens de Gombe à Masina. De même le retour de Martin Fayulu avait occasionné des perturbations graves. Toutes ces pratiques " idiotes" sont une négation de liberté des autres et doivent concourir à la disqualification des candidats qui en useraient.

Gare aux chambres des suppléants !

Légèreté et largesse ont fait donné aux meilleurs candidats de postuler partout ( présidentielle, législative nationale et législative provinciale). Une fois élu, presque partout, épouse et fils le suppléent et lui s'en va à l'exécutif, fort de sa représentation familiale bien assurée.  Voilà comment l'on prépare des chambres trop "basses" avec des "non- élus" déconnectés politiquement et qui deviennent des "girouettes politiques" de leurs maîtres en plus d'augmenter le pouvoir d'achat de leurs familles biologiques. Nausée.

Selon plusieurs sources parlementaires, un flux de réformes sont envisagées pour rationaliser le processus électoral et surtout assainir les " mœurs électorales".

Saint Yannick




Vous pouvez partager cette publication

0 Commentaires

Soyez la première personne à commenter cette publication !

Laisser un commentaire

Aujourd'hui Hier Cette semaine Ce mois Total visiteurs En ligne
495 788 5229 17590 495306 3