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Nord-Kivu- JI de la liberté de la presse : les journalistes ne sont pas des criminels, mais plutôt des agents au service de la vérité pour le mieux vivre des communautés (Rosalie Zawadi)



En marge de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse le mardi 03 Mai dernier, la présidente provinciale de l'Union nationale de la presse congolaise du Nord-Kivu, Rosalie Zawadi, a exhorté les uns et les autres à changer leur perception sur les journalistes dont il ne faut jamais prendre pour des ennemis.

Devant plusieurs invités et autorités civiles et militaires, les journalistes ont échangé sur l'avenir de leur métier et les défis immédiats à relever.

Prenant la parole, la présidente de l'Union nationale de la presse du Congo, section Nord-Kivu, Rosalie Zawadi a  salué la mémoire des journalistes assassinés dans l'exercice de leur fonction dans la région du Nord Kivu, sous état de siège , à cause de l'insécurité causée surtout par les différents groupes armés locaux et étrangers. Elle s'est incliné devant leur courage et leur abnégation de braver l’insécurité, les pressions de tout bord et parfois la précarité dans leurs organes des médias.

"A l’occasion de cette journée qui célèbre la liberté de la presse au monde entier, permettez-moi de profiter de cette rencontre qui va nous permettre de discuter entre nous des contours de l’exercice du travail de journalistes dans notre région en particulier et dans notre pays en général. Vous savez comme moi que le travail du journaliste, bien que noble, est un exercice difficile surtout lié au contexte du Nord Kivu et particulièrement en cette période d’état de siège. Les différentes forces en présence veulent chacune à avoir une emprise sur le traitement de l’information alors que le journaliste doit rester au centre pour l’intérêt de la communauté. C’est ainsi que je salue la mémoire des journalistes qui ont été assassinés et je m’incline devant notre courage et notre abnégation de braver l’insécurité, les pressions de tout bord et parfois la précarité dans leurs organise des médias," a-t-elle déclaré.

Le Nord-Kivu a daigné célébrer cette journée sous le thème : "Le journalisme n’est pas un crime". Rosalie Zawadi estime que les journalistes ne sont pas des criminels, mais plutôt des agents au service de la vérité pour le mieux vivre des communautés et du public.

Par rapport au thème mondial choisi la "presse sous l’emprise du numérique", la numéro 1 de cette corporation des journalistes pense le numérique a apporté des bouleversements énormes dans le comportement du journaliste. Elle souligne que le journaliste sérieux devra choisir le bon côté de la bataille numérique qui est le pile de la médaille pour améliorer ce métier et non  ceux qui utilisent des réseaux sociaux pour régler des comptes aux autorités jetant de l'opprobre sur la profession. Elle les appelle ainsi à une responsabilité en utilisant le numérique pour leur avantage comme un outil de facilitation et non de perturbation.

"Oui, le numérique nous assaillit et a apporté des bouleversements énormes dans le comportent du journaliste. Mais il est important pour tout journaliste sérieux, de choisir le bon côté de la médaille du numérique, le pile de la médaille pour améliorer notre travail de tous les jours. Puisqu’il faut le reconnaître, y a parfois des confrères qui utilisent les réseaux sociaux pour régler des compter aux autorités, à des tiers, jetant de l’opprobre sur toute la profession. Je les appelle ici à comprendre que le journaliste, bien que citoyen, a une personnalité qui lui colle à la peau. Il doit être le modèle social et au mieux le phare de la communauté.  Nous devons utiliser le numérique à notre avantage comme un outil de facilitation et non de perturbation," dit-elle.

Précisons que les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège.

Depuis la publication de son dernier Rapport, le 02 novembre 2021 qui avait recensé 116 cas d’attaques contre la presse, à ce jour, JED a déjà enregistré 75 cas de violations de la liberté de la presse dont 19 arrestations des journalistes et 11 fermetures des médias.

Plusieurs journalistes ont rapporté à JED qu’ils ont été l’objet de menaces et agressions dans l’exercice de leur métier.

Et aumoins trois journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens.  

Gloire Balolage depuis Goma




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