news-details
Politique

RDC : le cardinal Ambongo tacle de nouveau Tshisekedi, la pire animosité entre les deux hommes !



Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu a, le vendredi 13 Mai dernier, taclé de nouveau le pouvoir de Félix Tshisekedi. 

Alors qu'on pensait que l'arrivée prochaine du Pape pourrait calmer le jeu des quolibets, rien n'arrête l'archevêque de Kinshasa qui  tire de plus en plus à boulets rouges sur Félix Tshisekedi dont l'opposition a commencé bien avant qu'il ne prête serment, ce qui fait dire à plusieurs observateurs que leur différend est loin d'être basé sur les faits de notoriété publique.

Le vendredi 13 Mai dernier, le cardinal Fridolin Ambongo, répondant à une question d'un journaliste, avait signifié à ceux qui ne " comprennent" rien que " Jésus Christ a toujours pris parti pour les petits, pour les faibles, pour les plus fragiles".

Sur l'arrivée prochaine du Pape, l'archevêque de Kinshasa Fridolin Ambongo n'a pas raté le pouvoir en place.

"La visite du pape n'a rien à voir avec l'honorabilité, la bonté ou la sainteté du pouvoir en place. Il ne vient pas parce qu'il a porté une évaluation du régime en place, mais il vient visiter le peuple, il vient en pasteur. Cela n'a rien à voir avec un jugement de valeur sur la gouvernance du régime actuel ", a-t-il dit.

Le cardinal Fridolin Ambongo se sert des ratés du pouvoir sur le social pour tacler régulièrement Félix Tshisekedi et cela paraît normal au vu de la doctrine sociale de l'Eglise.

Florilège de prises de position du Cardinal jugées polémistes par le pouvoir

Bien avant la réunion de Genève, l'UDPS et l'Eglise catholique avaient cessé de collaborer. L'on se souvient de la précision de JM Kabund-A-Kabund qui parlait du " 50-50" pour expliquer la livraison des paroisses aux militants de l'UDPS. Une expérience douloureuse, selon plusieurs fidèles catholiques, pour les chrétiens catholiques qui avaient vu les messes, considérées comme leur plus grand sacrement, être désacralisées par les militants de l'opposition sur fond de plusieurs incidents dûs à la présence des foules non concernées par la liturgie et condamnées à y être pour des raisons politiques 

Le manque du consensus à Genève avait vraisemblablement énervé la Cenco qui, depuis lors, donc avant l'élection présidentielle de 2018, ne ménage pas  Félix Tshisekedi  comme elle l'a eu à le faire contre Mobutu ou encore Joseph Kabila.

De la contestation du pouvoir à la multiplication d' homélies anti Félix Tshisekedi en passant par certaines prises de position , rien ne semble s'arranger entre les deux hommes, peut-être les plus médiatisés du pays. Si Félix Tshisekedi est resté silencieux à l'endroit du cardinal et de l'Eglise catholique, ce qui n'est pas le cas de son parti politique,  le cardinal Fridolin Ambongo, lui,  demeure offensif.

Quelques jours après la publication des résultats,  le cardinal Fridolin Ambongo avait demandé au Président de la République de ne pas oublier ses anciens amis de Lamuka.

Lors de la cérémonie de prestation de serment, le cardinal Fridolin Ambongo avait boudé l'invitation disant publiquement qu'une invitation n'était pas une convocation.  Cette attitude avait été interprétée diversement.

Aux obsèques du feu cardinal Laurent Monsengwo, une homélie avait suscité beaucoup de polémiques.

Lors d'une manifestation relativement violente en sa résidence, le cardinal Fridolin Ambongo avait déclaré qu'il était en insécurité à Kinshasa, ce qui a été interprété à l'UDPS comme une stratégie de dresser les fidèles catholiques contre Félix Tshisekedi.

En visite pastorale au Nord-Kivu, le cardinal Fridolin Ambongo avait déclaré que le processus de balkanisation s'était accélérée, ce qui insinuait que Félix Tshisekedi était au pouvoir pour concrétiser le plan de balkanisation.

Lors d'une homélie, le cardinal Fridolin Ambongo avait déformé, verbe utilisé par l'UDPS, les propos du Président de la République sur le constat qu'il avait fait au Sankuru sur l'État de la Nation selon lequel le pays avait été totalement détruit, " Mboka ekufa kala".

La gratuité de l'enseignement est une autre pomme de discorde.

Sur  l'arrivée prochaine du Pape ,  le Cardinal Fridolin Ambongo a rappelé que le "message du pape aura toujours une dimension politique parce que cela renvoie à la responsabilité politique de l'Eglise".

Dans les propos rapportés par actualités.cd,  sur  cette arrivée imminente du Pape, le cardinal Fridolin Ambongo,  n'est pas allé par le dos de la cuillère pour s'attaquer au pouvoir de Félix Tshisekedi.

"Il y a un groupe de gens quand ils sont au pouvoir, ils se comportent comme s'ils ne viennent pas du peuple. Je me promène dans les rues de Kinshasa et de l'intérieur du pays. Je me demande où nous allons avec cette dégradation plus ou moins généralisée de notre pays. Kinshasa ressemble à une ville complètement abandonnée. Les routes ont disparu(...)", a-t-il dit.

Pour l'UDPS , le cardinal Fridolin Ambongo ne parle que des aspects négatifs du pouvoir . Et quand l'UDPS  parle de ce conflit, si conflit il y a, elle semble épargner  l'Eglise catholique pour mettre en évidence le cardinal Fridolin Ambongo. Cela donne l'impression que ce conflit est trop personnel entre le cardinal et le Président Félix Tshisekedi contrairement à l'époque du cardinal Monsengwo où le conflit semblait concerner, au moins l'image qu'il projetait dans l'opinion publique, l'Eglise catholique et le pouvoir. Selon plusieurs observateurs,  contrairement  au cardinal Monsengwo et Joseph Kabila, le cardinal Fridolin Ambongo et le Président Félix Tshisekedi pourraient demeurer longtemps distants même après le pouvoir.

Topdirect




Vous pouvez partager cette publication

0 Commentaires

Soyez la première personne à commenter cette publication !

Laisser un commentaire

Aujourd'hui Hier Cette semaine Ce mois Total visiteurs En ligne
315 659 3515 22916 500632 7