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Kinshasa - pénurie de l'essence : des arrêts et stations-service bondés, les conducteurs dictent le tempo


Embouteillages monstres, des bus et mini-bus bondés, des stations-service envahies, c'est le spectacle de ce matin à Kinshasa où trouver une essencerie qui fonctionne est plus qu'un luxe.

Tous les arrêts de bus sont inondés et le coût du transport a triplé et la distance normale des lignes divisée elle par trois. C'est le fameux "demi- terrain".

A Kintambo Magazin sur l'avenue Colonel Modjiba, un mini-bus , Hiace, est pris d'assaut par un groupe de clients allant vers la Gare Centrale. Il faut d'abord entrer avant de savoir ce que l'on payera. Craignant la présence de deux policiers, le receveur ne dit rien avant d'annoncer d'une manière quasi imperceptible : " 1000 FC". Personne n'a bronché, c'est donc acté.

"Je n'ai pas voulu me faire bousculer. Je préfère attendre les bus Transco qui vont à Maman Yemo ( ndlr :Hôpital Général de Référence de Kinshasa). De l'autre côté, un coxeur crie " Magasin- Moulaert" et les gens affluent.

La carence de l'essence depuis un certain moment  en République démocratique du Congo impacte de plus en plus sur la rentrée scolaire. À Kinshasa par exemple, l'on remarque la présence des élèves, étudiants, fonctionnaires et autres dans les arrêts de bus. 

Pendant plusieurs, minutes voire des heures, ces derniers attendent un moyen de transport à leur secours. Malgré l'augmentation des prix par certains conducteurs, les usagers de transport n'ont pas d'autres choix que de se conformer à cette exigence. Si l'idée de marcher à pied, communément appelé ligne 11, paraît bonne pour les uns,  elle demeure très compliquée pour les élèves, étudiants et fonctionnaires des entreprises publiques ou privées qui ont une " contrainte temporelle imparable".

"A qui la faute ? Pas à nous conducteurs. On nous vend un litre d'essence à 5000 FC. Que faire ? Déjà même à 1000 FC, c'est toujours une perte. Il faut faire court et tenter d'augmenter le prix tout en " semant" les policiers. Nous sommes bien obligés ", nous dit un conducteur rencontré à l'arrêt Abattoir.

Circuler à Kinshasa est de plus en plus un lourd fardeau.

Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu invite la population à rationaliser la consommation de Carburant comme cela se fait ailleurs et a instruit les services compétents pour que le stock actuel arrive à se nouer avec la prochaine livraison qui va faire revenir les choses à la normale.

Pour Didier Antony Kayeye, membre de la société civile, le gouvernement doit réquisitionner les véhicules de l'armée pour assurer les transports gratuitement des populations livrées à elles-mêmes et cela pourrait apaiser la grogne sociale en cette matière.

Josué Nsema




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