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La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a annoncé, au cours d'un point de presse tenu ce mardi 20 septembre à Goma, l'organisation des journées villes mortes pour dénoncer l'inertie du gouvernement congolais et le silence coupable des Nations-Unies face à l'occupation de Bunagana par le M 23 et ses alliés rwandais.

Très préoccupée par l'insécurité grandissante dans l'Est de la République démocratique du Congo malgré l'état de siège et la présence des forces armées onusiennes la Monusco, le coordonnateur de la société civile du Nord-Kivu, Jonh Banyene, a d'abord commencé par fustigier l'occupation de la cité de Bunagana par les terroristes du M23 depuis bientôt 3 mois et l'incapacité de Nations-Unies ainsi que le silence du gouvernement congolais. Il a appelé la population à des manifestations de grande envergure à travers des journées villes mortes à partir de la semaine prochaine afin de pousser le gouvernement à prendre ses responsabilités.

"Ça fait 3 mois que la cité frontalière de Bunagana est sous l'emprise du M23 et ses alliés. C'est pour cette raison que nous nous sommes dit, en tant que société civile, si nous sommes dans un état nous, avons un gouvernement qui doit prendre ses responsabilités de nous protéger. Nous devons maintenant mener des actions pour contraindre notre gouvernement à lancer des opérations afin que la cité de Bunagana soit récupérée", a-t-il dit devant la presse.

Il a également évoqué les propos du secrétaire général de Nations-Unies qui ont fait bouger la toile disant que le M23 sont mieux équipés que la Monusco. D'où la RDC doit dialoguer avec ses agresseurs pour finir la guerre. Jonh Banyene qualifie cette déclaration d'un complot international planifié contre "notre pays".

"Nous, on se demande si ce n'est pas cracher sur les mémoires de nos victimes, quand un responsable numéro 1 de Nations-unies dit ça. Il y a un complot contre notre pays, c'est une agression planifiée, un complot international. Pourquoi les Nations-unies ne pouvaient pas prendre des mesures qui s'imposent contre ces agresseurs de notre pays, le Rwanda et l'Ouganda ?" s'est-il interrogé.

Gloire Balolage depuis Goma