Politique

Considéré pendant longtemps comme l'un des bastions de l'UDPS, Kinshasa vire de plus en plus dans l'opposition pendant que l'UDPS qu'il a tant soutenu et adulé est au pouvoir. 

Un sacré casse-tête pour le pouvoir qui semble n'avoir pas fait assez pour convaincre les Kinois sur ces points.

Le Kuluna fleurit et ameurtrit

Les Kinois sont convaincus que le pouvoir n'a rien fait pour combattre le phénomène Kuluna de plus en plus inquiétant. Plusieurs quartiers de la ville sont inaccessibles à cause de ces jeunes délinquants dont les crimes sont instamment relayés dans les médias. 

L' approche consistant à envoyer ces criminels, sans procès ni condamnation, au Service National s'est révélée être un cautère sur une jambe de bois. 

Pire encore, il n'y a aucune volonté politique consistant même à changer les autorités de la PNC, dépassées par l'ampleur de ce phénomène, funeste. Du haut en bas, ce sont les mêmes personnes qui reproduisent les mêmes choses permettant  ainsi aux Kuluna de commettre les mêmes crimes.  Pourquoi n'a-t-on pas fait recours à la très dissuasive Garde Républicaine ? Pourquoi n'a-t-on pas fait évoluer la législation en faisant du Kuluna un acte terroriste ? Comment peut-on expliquer que les services de sécurité dans les communes n'ont pas de fichiers crédibles sur ces criminels ? C'est un échec patent et l'Union sacrée a huit mois pour se rattraper. Makala, Kisenso et consorts sont de véritables enfers. 

La circulation routière, un sacré casse-tête

Il n'y a aucun changement dans la régulation routière. Les embouteillages monstrueux sont partout. Les conducteurs de véhicules s'arrêtent, font de "fausses manœuvres" et prennent de "bandes opposées" quand ils veulent et comme ils le veulent. La PCR est plus un problème qu'une solution. Le pouvoir n'a rien innové et il y a, dans ce désordre, des implications économiques.

L'établissement public Transports au Congo ( Transco), par exemple, il y a cinq ans, sa ligne principale ( Kingasani- Zando) effectuait,  au minimum quatre (4) courses, pour toutes les vacations. Aujourd'hui, malgré la construction des sauts de mouton qui semblent avoir résolu des embouteillages à Pascal ( ndlr : ici, le séparateur secondaire aurait empiré la situation) et Bitabe, les bus sur cette ligne ne font que deux courses au maximum, car passer par Limete est autre sacré casse-tête. Un sacré manque à gagner. La circulation à Kinshasa  est donc et toujours exécrable.

L' insalubrité, une véritable poisse

Kinshasa est toujours et peut-être plus sale aussi. " Kin Bopeto" est une grosse démagogie, mal pensée. Même dans les marchés publics ( Gambela , Bumbu, Matete, Masina et consorts) où l'on paye quotidiennement des taxes, l'insalubrité se porte à merveille. En plus de cela, il faut ajouter la problématique de l'hygiène en général. Les gargotes, appelées "Malewa" foisonnent avec un déni manifeste des règles élémentaires de l'hygiène. Les pains sont vendus dans plusieurs communes comme s'ils étaient des choses à éplucher. Que dire des autres produits ! Visiblement, l'UDPS n'a aucune politique publique là-dessus. 

L'absence du " pater" dans l'exécutif provincial

Les Kinois pensent de plus en plus qu'ils ne sont pas gouvernés. L'exécutif provincial n'a résolu aucun problème à impact visible, d'une manière générale. Quelle décision a-t-il pris ayant été exécutée ? De la pollution sonore aux multiples autres décisions, il n'y a ni suivi ni volonté politique visant à faire changer les choses.  L'exécutif provincial est dans les bruits ! 

En quatre ans d'alternance, un tas de "Kinoiseries" n'a pas changé. Plusieurs faits de la culture populaire tant décriés n'ont pas réussi le moindre coup de pioche visant à les démanteler. Pourtant, un  " ferme vouloir" suffit à faire changer certaines choses sans avoir nécessairement besoin d'un gros budget. 

Tebo Dia Mase