Politique

Lors de la conférence de presse conjointe entre Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron, ce samedi 04 Mars au Palais de la Nation à Kinshasa, le Président Congolais s'est insurgé contre l'expression " compromis à l'africaine" qui serait, selon lui, un manque de respect aux Africains. 

"C'est justement ça qui doit changer dans le rapport entre la France , en particulier et l'Occident,  en général avec l'Afrique, votre façon de voir les choses quand elles se passent en Afrique" , s'est-il insurgé.

Et de poursuivre :" Pourquoi quand il y a des irrégularités aux USA, vous ne parlez pas de compromis à l'américaine ? Lorsqu'en France (...), lors des années Chirac, il y a eu un scandale sur les électeurs décédés qu'on avait fait voter , pourquoi l'on n'avait pas parlé d'un compromis à la française ? Je pense qu'il doit y avoir du respect dans la considération que nous avons les uns envers les autres ".

Cela aussi, a-t-il ajouté, ça doit changer dans la manière de coopérer avec la France et l'Europe.

"Regardez-nous  autrement en nous considérant, en nous respectant comme de vrais partenaires et non avec un regard toujours paternaliste (...)", a-t-il recadré.

Sur ces propos du ministre des affaires étrangères françaises, Jean Yves Le Drian,  Emmanuel Macron qui a voulu, dans un premier temps, les attribuer à un journaliste, a été recadré avant de les reconnaître tout en disant qu'il n'y avait rien de mépris. Pourtant, lors d'une de leurs rencontres à Nairobi, Félix Tshisekedi avait déjà, à son temps, signifié sa désapprobation à Jean Yves Le Drian qui avait tenté de s'excuser. 

Sur l'activisme du terrorisme du M23, Macron est resté bouche cousue, refusant de condamner clairement le Rwanda et a évité volontiers d'employer le mot " agression".  Il a, tout de même, noté qu'il y avait plusieurs puissances derrière cette " rébellion", le mot qui lui servait de désigner le M23.

Saint Yannick