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Société

Kuluna à Kinshasa : Patrick Muyaya botte en touche toutes les questions y afférentes, une grosse épine dans le pied de Fatshi



Même dans une année électorale où l'on assiste généralement à des actions à visée électoraliste, le gouvernement peine à soulager la population en  faisant ne fût-ce que calmer cette barbarie urbaine.

Des jeunes gens ayant formé des essaims , très dangereux,  s'affrontent mortellement et attaquent tout le monde au vu et au su de la PNC. 

A deux reprises, lors de ses rituels points de presse ( débriefing) , le porte-parole du gouvernement, visiblement troublé, a toujours invité la presse à attendre des réponses sérieuses auprès du Vice- Premier Ministre, Ministre de l'intérieur et de la Sécurité. Ces " renvois" en disent long sur l'absence de politique publique ayant trait à cette espèce de terrorisme. 

L' absence d'effet inhibiteur du Service National 

Le gouvernement a envoyé un grand nombre de ces bandits au service national à Kanyama Kasese et ailleurs pour tenter de récupérer ces " inadaptés sociaux". Avaient -ils un problème d'intégration sociale ?  Manquaient - ils des connaissances qui puissent leur permettre de trouver un emploi ? 

A Kinshasa, selon plusieurs rapports des Experts de la Psychologie Scolaire au cours de leurs cafés hebdomadaires, la tendance vers la violence est très élevée chez les élèves qui font des options techniques ( Électricité, Mécanique, Construction, ...). Et plusieurs Kuluna sont issus de ces options à l'instar des étudiants de l'ISTA qui sont leurs modèles et connus pour leur violence.

" Ce sont déjà des virtuels " Mushetuman ( ndlr : étudiants de l' ISTA). Ils sont violents, forment de petits groupes, s'attaquent aux autres", nous a confié un enseignant de l'IT Bumbu, une école Technique qui se trouve en face du CPRK.

Il est de notoriété publique que parmi ces bandits, beaucoup ont minimum un diplôme d'État. Et donc, ils ne sont pas des "inconscients". Ils savent ce qu'ils font. 

L'Etat aurait donc dû privilégier l'aspect judiciaire en lieu et place d'un tintamarre politique. On devrait y envoyer des condamnés de justice et non des citoyens ne se reprochant de rien, pénalement. La décision aurait été judiciaire qu'administrative. 

En plus sur le plan de la Communication, on devrait représenter Kanyama Kasese comme un Enfer et non  un lieu paradisiaque d'apprentissage où Werrason, Fiston Sai Sai vont agrémenter. Le Service National manque d'effet inhibiteur. Il paraît comme une prime au crime.

Cette proposition intéressante d'un avocat

Reçu il y a quelques mois sur le plateau de nos confrères de Bosolo na politik, Me Aristote(!) avait proposé qu'on fasse évoluer la législation en modifiant le Code Pénal et faisant du Kuluna un acte terroriste, puni aussi comme tel. 

Dans ce même ordre d'idées, l'envoi au Service National devrait s'inscrire dans un processus judiciaire de condamnation aux travaux forcés. Le Service National ne devrait nullement, dans ce contexte, paraître dans l'imaginaire collectif comme un "lieu de vie normale". 

La PNC dépassée et en quête du sang neuf

Dans plusieurs quartiers de Kinshasa ( dans les communes de Makala, Kimbanseke, Selembao,...), des gens abandonnent leurs propres maisons pour fuir le Kuluna. A Makala, plusieurs quartiers sont "quasi dirigés" par des Kuluna. Vers le terrain Protestant en prolongeant la très dangereuse avenue Elengesa , nouvellement construite et devenue une rue d'oeuvre de ces bandits, la PNC n'existe presque plus et ces bandits ignorent les quelques policiers, inactifs qui " embellissent" le quartier. 

Abandonnée, humiliée, la population réclame le retour du " Général" Kanyama à la tête de la PNC de la ville de Kinshasa.

"Où est parti Kanyama ? Ce n'est pas possible. Nous ne sommes pas à Rutshuru, mais à Kinshasa. J'ai fui mon domicile vers la rivière Kalamu où les jeunes du quartier Kitokimosi et les nôtres, Makala, se battent et s'entre-tuent régulièrement. Nous demandons au Président Félix Tshisekedi de changer toutes les autorités de la PNC de la ville province de Kinshasa", s'est indigné Alphonse Kifwa traînant la mine d'une personne très épuisée et taraudée par les multiples inquiétudes. 

La PNC de Kinshasa, à travers ses services non apparents, devrait avoir un fichier crédible de ces bandits qui ne sont pas assez organisés et assez intelligents pour pouvoir " semer" les services. De la base au sommet de la PNC, on devrait bien les " cribler" pour permettre leur neutralisation.

Dans les CIAT et S/ Ciat, on ne voit que les mêmes visages des policiers qui se sont familiarisés avec tout le monde. Il en est de même des policiers en âge de retraite de plus en plus nombreux dans les sous-commissariats.

Année électorale, rigueur dans les petites choses et faire confiance aux hommes qui le méritent.

 Warriors et le Kuluna ,  impérieuse nécessité d'éviter l'effet d'assimilation !

Tebo Dia Mase




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