Décidée à faire bénéficier à la RDC de ses ressources minières, la dynamique ministre des Mines, Antoinette N'samba s'en va en guerre contre l'exploitation illégale des ressources minières. Dans un message adressé à la population congolaise, elle a révélé que "plus de quarante (40) tonnes d’or illégalement sortent annuellement du territoire national à destination des principales places de consommation après transit dans certains pays voisins pour traitement et raffinage". Cette adresse intervient quelques jours après le démantèlement d'un réseau illicite d'exploitation minière dans l'Est du pays. 

La ministre des Mines a indiqué que la RDC a perdu plus de 34 milliards de dollars en 20 ans à cause de cette situation facilitée par les activités des groupes armés dont le Rwanda est le principal instigateur. Pourtant, ces recettes "auraient permis la réalisation des activités d’intérêt général à impact durable" telles que la construction des routes, des hôpitaux, des écoles...

S'appuyant sur le Président de la République, la ministre des Mines a appelé les Congolais à la conscience. "Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO Président de la République, Chef de l’Etat, en appelle à la conscience de tous pour l’accompagner dans cette croisade visant à faire profiter à l’ensemble de notre peuple des fruits de l’exploitation de cette ressource naturelle, don de la providence", a-t-elle déclaré dans son message. 

Et d'insister : "l’autorité suprême du pays exhorte les uns et les autres à se départir de toutes les pratiques frauduleuses, car tous ceux qui seront appréhendés, auteurs, co-auteurs et complices subiront la rigueur de la loi. Il s’agit notamment : Des opérateurs miniers, toutes filières confondues à savoir les comptoirs agréés, les titulaires des droits miniers qui, en violation de la loi, organisent dans les périmètres leur concédés une exploitation artisanale illégale ; des coopératives minières qui signent des partenariats avec les titulaires des droits miniers à l’insu des services techniques du Ministère des Mines ; des hauts fonctionnaires des services publics, civils et militaires, les hommes politiques investis du mandat public au niveau national, provincial et local, abusant de leurs positions administratives pour appuyer les ressortissants étrangers pour la plus part en séjour irrégulier dans notre pays, moyennant ce qu’ils appellent « PAS DE PORTE »,  pour encourager une exploitation artisanale illégale charriant un chapelet des malheurs à savoir : manque à gagner pour le trésor public, déperdition scolaire pour nos enfants, des éboulements causant des pertes en vies humaines, destruction de l’environnement, etc."

Ce message de la ministre des Mines tombe à point nommé. La RDC, dont la richesse du sol et du sous-sol n'est plus à démontrer, peine toujours à jouir de ses ressources. Avec cette détermination du chef du secteur, d'aucuns voient un avenir prometteur. Ceci se justifie notamment par la présentation, le 04 mai dernier, des personnes, opérateurs miniers nationaux et étrangers, leurs complices des services publics ainsi que l’or saisi à BUKAVU par les services spéciaux. Ceci "est un signal d’alarme à l’endroit des uns et des autres". 

En sa qualité de Ministre des Mines, Antoinette Samba a chargé "la commission nationale de lutte contre la fraude et la contrebande minière à poser tous les actes nécessaires à la constitution des dossiers à soumettre aux instances judiciaires compétentes".

"Il est temps de mettre fin au trafic illégal des minerais", a lâché la ministre des Mines. De poursuivre : "... je rappelle une fois de plus la volonté et la détermination du Président de la République, Chef de l’Etat, appuyé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à ne ménager aucun effort pour faire rechercher et réprimer sévèrement tous les cas de fraude minière, afin de bâtir un Congo fort, prospère et solidaire".

Moder Phanzu