Le deuxième round de bras de fer entre les quatre opposants et la PNC a de nouveau tourné, ce jeudi 25 Mai, à l'avantage des forces de l'ordre qui ont évacué par force tous les leaders de l'opposition qui voulaient manifester au siège de la CENI.

Après avoir empêché la marche de l'opposition, le 20 Mai dernier, pour déviation d'itinéraire, la PNC a encore empêché le sit-in prévu au siège de la CENI  qui se trouve, selon l'Hôtel de Ville de Kinshasa, dans une zone où les manifs politiques sont interdites. 

Malgré cette interdiction, Moïse Katumbi, Delly Sessanga, Matata Ponyo et Martin Fayulu  accompagnés de leurs militants ont voulu braver la PNC. Hélas, ils ont été évacués par force par la PNC qui a, par ailleurs, procédé à quelques brèves interpellations. 

Contrairement à la marche du 20 Mai dernier, la PNC n'a pas fait usage des lacrymogènes et consorts pour empêcher le sit-in de l'opposition.  Après plusieurs heures de négociation, elle a dû évacuer par force les leaders de l'opposition sans faire usage de ses moyens létaux.

En colère, Delly Sessanga a déclaré que ce pays n'appartenait ni à la CENI, ni Monsieur Tshisekedi et ses amis. Augustin Matata Ponyo qui fait ses premiers pas dans l' opposition a déclaré qu'il faudrait à tout prix éviter les élections chaotiques. 

Dernier leader de l'opposition à quitter le lieu où la PNC avait érigé une espèce de ligne rouge, Martin Fayulu, comme dans ses habitudes, s'en est verbalement pris à un officier de la PNC avec des propos relativement déplacés à qui il a demandé des statistiques sur ce qui se passe à Kwamouth où les Forces de l'ordre ne feraient rien , selon lui,   avant de lui demander encore de " cesser de protéger"  le Président Félix Tshisekedi qui n'avait été élu en 2018. 

A noter qu'une frange des partis politiques de l' opposition comprenant l'Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, LDG de Matata Ponyo, Ecide de Martin Fayulu et l'Envol de Delly Sessanga a voulu manifester devant le siège de la CENI pour exiger un processus électoral transparent, démocratique et consorts. Une autre plateforme de l'opposition, la Dypro, va organiser un sit-in prochainement au siège de la CENI pour dénoncer le glissement du calendrier électoral et dire Non à la recomposition du bureau de la CENI qui aurait des conséquences sur le calendrier général.

Saint Yannick