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Société

Phénomène Kuluna : le gouvernement est-il au courant de ce qui se passe à Kinshasa ?


 

Plusieurs quartiers de la ville province de Kinshasa sont mis à sang par les criminels communément appelés Kuluna. 

Ces bandits qui opèrent en bandes relativement organisées terrorisent plusieurs quartiers. 

A Lalou ( Pigeon), ces bandits décrètent des jours fériés quand ils veulent et comme ils le veulent. Le dimanche 11 Juin dernier, pleurant leur congénère tué par un groupe rival, ils ont fermé toutes les issues du quartier, sans la moindre intervention des Forces de l'Ordre, jusqu'à ce qu'ils les ont rouvertes. 

A Bumbu, c'est l'Enfer, puisqu'en plus des Kuluna, les fameux " Bureau 2" et certains s/ciat de la PNC opèrent de la même manière que les Kuluna.  La semaine passée, quelques jeunes avaient failli incendier la maison communale après qu'une personne arrêtée sans raison valable est décédé dans un cachot bourrés d'innocents, près de 60 personnes dans une petite cellule. Quelle bêtise humaine ! 

Au même moment, les Kuluna opèrent à tout moment et librement vers Elengesa . Sur l'avenue Assossa, autour de la paroisse catholique Saint Antoine, à quelques encablures des maisons communales de Ngiri-ngiri et Bumbu, ces bandits terrorisent et dépouillent tous les passants, dès la tombée du jour. Ajouter à cela, le désordre récurent des éléments de la PNC " Mbata" stationnés  vers l'avenue Manifeste ( terrain Snel) qui provoquent la population,  tous les jours.

A Makala, on a l'impression que le gouvernement a cédé la gestion de cette commune à ces bandits. Kimbanseke, Masina, Selembao, Ngaliema ( surtout au Camp Luka et Lubudi où deux groupes des " Bakongo" et " Bayaka" s'affrontent mortellement et régulièrement) sont mis à sang par ces criminels. 

Est-ce le gouvernement qui sabote son peuple ? Le gouvernement a-t-il transféré une partie de son pouvoir à ces bandits ? 

Comment peut-on laisser libre cours à une pratique, en pleine capitale, qui peut virer à une situation plus explosive ? 

Lors d'un point de presse sur la marche des opposants, le VPM de l'intérieur, Peter Kazadi, avait laissé entendre que le gouvernement avait peur de la Communauté internationale, dans tout ce qu'il entreprend sur le plan sécuritaire alors qu'après l'échec patent de leur acheminement au Service National, tout le monde est unanime qu'il  faudrait exercer une forte violence sur ces Kuluna.

Que faire ? 

Il faut faire évoluer  le Code Pénal en faisant du Kuluna un acte terroriste puni de peine de mort. Mobiliser tous les services de sécurité pour mettre la main sur un grand nombre de ces bandits et organiser des procès publics à l'issue desquels ils devraient écoper de peine de mort. 

Aujourd'hui, le gouvernement laisse  faire. Demain, ces bandits pourraient se transformer en miliciens au vu de ce qui se passe autour de la ville et la situation deviendrait plus critique. 

Tous les VPM de l'intérieur issus de l'UDPS depuis 2019 broient du noir et peinent à faire régner l'autorité de l'État à Kinshasa. Incapables de restaurer l'autorité de l'État à Kinshasa où la plupart de quartiers sont accessibles, les warriors vont-ils parvenir à le faire sur toute l'étendue du territoire national  sachant le piteux état des infrastructures routières ?

Quel discours et quel bilan sur la sécurité de la ville vont-ils présenter aux Kinois ? Ces " warriors" risquent de compliquer la campagne électorale du Président de la République à Kinshasa.

Tebo Dia Mase




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