Alors que Martin Fayulu a officiellement annoncé, le lundi 20 Juin, qu'il ne participerait pas aux prochaines élections, Thierry Monsenempwo, cadre de l'union sacrée, a fustige " les faux fuyants" du Président de l'Ecide.
C'est l'actualité qui défraie la chronique et enchante une grande partie de l'opposition. Le challenger de Félix Tshisekedi aux élections de 2018, Martin Fayulu, ne va pas participer aux prochaines élections à cause essentiellement d'un fichier électoral qui serait corrompu.
Au sein de l'opposition, cette décision semble avoir fait de la place à Moïse Katumbi. Et son porte-parole, l'ancien président de l'Assemblée nationale, féru des mots forts à la limite des injures, Olivier Kamitatu, a déclaré que son parti ne serait pas naïf et ne céderait rien. Des mots qui ont implicitement égratigné Martin Fayulu, jugé implicitement naïf par ce proche de Moïse Katumbi.
Du côté de l'union sacrée, la majorité au pouvoir, c'est le communicateur en chef, Thierry Monsenempwo, qui a fracassé le Président de l'Ecide, Martin Fayulu.
Dans une tribune publiée ce mardi 20 Juin, Thierry Monsenempwo a décrit les "faux fuyants démodés" de Martin Fayulu.
"Fidèle à son schéma de conciliabules polititiciennes pour continuer à bénéficier d'un peu de vent dans ses voiles, Martin FAYULU a réchauffé sans convaincre une vieille rengaine de ''fichier électoral corrompu'', du reste apanage de l'opposition tshisekediste. Pendant que tout le monde sait qu'à l'ère du numérique et du VSAT, il n'est pas possible de prendre des libertés avec les chiffres et les empreintes digitales. La vieille stratégie usitée par les assermentés de Genève, consistant à diaboliser la machine à voter dans la perspective de la recherche d'un chaos généralisé, semble n'avoir pas quitté l'esprit de Fayulu, toujours à l'affût du raccourci le plus bref pour s'adjuger le top job dans le dos du souverain primaire", a-t-il écrit.
Et de poursuivre :
"D'aucuns n'arrivaient pas à cerner une certaine agitation qui s'était emparée dernièrement de Martin FAYULU en pleine année électorale. Telle la cigale ayant chanté tout l'été, Martin Fayulu ne s'était manifestement pas donné le temps et les moyens de préparer les élections qu'il espérait en voie d'être renvoyées aux calendes grecques. De toute évidence, la détermination du pouvoir d'organiser coûte que coûte les élections dans les délais constitutionnels en a surpris plus d'un dans les oppositions, surtout parmi ceux qui avaient tout misé sur le dialogue devant découler d'un glissement putatif".
Face à la détermination de la CENI dont la fiabilité du fichier électoral a convaincu la représentation nationale à voter la loi sur la répartition des sièges, a-t-il martelé, Martin FAYULU n'avait pas d'autres choix que de faire cette fuite en avant à laquelle les Congolais ont assisté, ébahis, ce lundi 19 juin 2023, en matinée.
Saint Yannick
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