Politique

Alors que le lourd silence de l'hôtel de ville face à la recrudescence de cas de kidnapping inquiétait profondément les Kinois, l'exécutif provincial a enfin tenu un conseil de sécurité  à l'issue duquel il a annoncé la mise en branle des patrouilles mixtes ( Armée et Police) pour enrayer le plus rapidement possible cette insécurité.

Depuis la réapparition de ce phénomène en pleine ville, l'hôtel de Ville de Kinshasa est très critiqué pour sa léthargie et sa moindre implication dans la lutte contre cette insécurité, les arrestations de ces malfrats rentrant dans le cadre ordinaire du travail de la PNC. 

Ailleurs, les conseils de sécurité allaient se multiplier pour réfléchir rapidement sur les solutions, mais ici les autorités provinciales semblent avoir leurs raisons que la raison semble ignorer et elles ont beaucoup attendu pour leur premier conseil de sécurité. 

Incapable d'éteindre le phénomène Kuluna qui semble servir de puits de recrutement pour les autres formes d' insécurité, ces bandits étant prêts à tout, l'hôtel de ville de Kinshasa ne semble pas  non plus être à la hauteur pour sonner la fin de la récréation à Kinshasa. 

L' Etat civil est quasi inexistant dans les différentes communes qui devraient amorcer le recensement administratif  devant permettre aux services de sécurité d'être performants d'une certaine manière à telle enseigne que Kinshasa semble être un pandémonium où tout est permis. Les automobilistes roulent comme ils veulent, les Kuluna administrent de leur manière certains quartiers. La population Kinoise vit comme des mammifères en pleine forêt équatoriale. Personne ne se soucie de les dénombrer ou de les "cribler soigneusement" jusqu'à se demander s'il y a des fichiers sécuritaires de suivi des bandits dans les communes de Kinshasa infestées de gens en quête permanente de l'argent et du trafic des documents administratifs.  Tous les élus de la ville sont dans les bruits.

Auteur du livre "Procès de la société congolaise", le professeur Yawidi disait :" Si ce qui inquiète ne vous inquiète pas, vous devenez vous-même inquiétant".

Tebo Dia Mase