RDC : réviser ou changer la Constitution sans passer par le dialogue, entre dilemme et surenchère politique
- byTopdirect
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- 02-10-2024
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- 14:48:06
Le secrétaire général de l'UDPS , Augustin Kabuya, a annoncé, dans une vidéo qui défraie la chronique, que l'UDPS devrait réviser la constitution pour faire honneur à son engagement politique pris en 2006.
Même s'il est vrai que, dans la philosophie politique, les lois d'un pays sont l'expression politique de la majorité au pouvoir au moment de leur élaboration, la Constitution est plus qu'une loi. Elle est un pacte républicain, un cadre de référence de gestion de la République. Étant un pacte républicain, politiquement, toute révision nécessite un consensus. Qui dit consensus , en politique congolaise, dit dialogue national entre les forces politiques les plus représentatives. Le dialogue lui-même tend vers la formation d'un gouvernement d' union nationale pour sceller, à la congolaise, la cohésion nationale. Donc, si l'UDPS tient à honorer sa parole de 2006, elle devrait passer par un dialogue national pour donner plus de chance à la paix sociale. Joseph Kabila avait tenté un passage en force en 2011 et avait vite appelé aux Concertations nationales en 2013 pour renforcer la cohésion nationale qu'il a lui-même fracturée. Révision ou Changement de Constitution, le consensus est de rigueur.
Pourtant, depuis Budapest en Hongrie où il séjourne et s'adressant à la diaspora congolaise, le Président de la République, Félix Tshisekedi a déclaré qu'il ne voyait " ni la nécessité ni l'urgence" d'un dialogue dans un pays où il n'y aurait aucune crise politique. Comment réviser, dans le contexte congolais, la constitution sans passer par un dialogue politique ?
Toutefois, le Président Félix Tshisekedi n'exclut pas des "débats" ou " "discussions" avec les acteurs politiques de l' opposition qui souhaitent le rencontrer pourvu qu'il n'y ait pas de menaces ou de vociférations et que tout se passe dans le strict respect des lois du pays.
Du côté des acteurs politiques, Martin Fayulu est celui qui a donné cette idée de dialogue de cohésion nationale. Il n' a pas encore, jusque-là, évoqué la question de la révision constitutionnelle. Une surenchère politique est attendue là-dessus. Le FCC de Joseph Kabila refuse, selon sa récente déclaration, tout dialogue avec le Président Félix Tshisekedi et dit attendre la fin de son mandat en 2028. Cette posture est analysée par d'autres acteurs de l'opposition comme une stratégie de la surenchère politique.
Réputé rigoureux dans ses analyses, l'ancien Premier Ministre, Adolphe Muzito, a annoncé qu'il était favorable à l'idée d'un dialogue et avait fixé les dix conditions préalables. Il est aussi partant pour la révision ou le changement de la Constitution pourvu que ses préalables soient respectées.
Dans ce nouvel enjeu politique, le jeu des surenchères politiques va être beaucoup exploité, d'abord par le pouvoir qui " feint" n'avoir besoin d'aucun dialogue alors qu'il souhaite réviser la constitution, selon la récente déclaration du SG de l'UDPS, Augustin Kabuya et ensuite par les partis politiques de l'opposition qui vont chercher à être chacun l'interlocuteur privilégié du pouvoir.
Tebo Dia Mase
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