Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, a déclaré, le mercredi 7 juillet dernier devant le Conseil de sécurité de l'ONU, que le retrait de la Monusco dépendrait en partie du plan d'action du gouvernement congolais.
"Le retrait de la MONUSCO dépendra en grande partie de la mise en œuvre du plan d’action gouvernemental. La stabilité en RDC est toujours confrontée à de graves défis politiques, sécuritaires, humanitaires et de développement. Cette stabilité peut y arriver à condition que l'État congolais puisse mieux s'organiser. Les différents partenaires de la RDC, restent présents dans chaque secteurs pour aider le gouvernement à organiser sa politique et assurer la paix.", a-t-elle signifié au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Bintou Keita a insisté devant le Conseil de sécurité l’importance du plan d’action du gouvernement congolais pour atteindre " une stabilité politique et sécuritaire " au sein de la RDC qui est le plus vaste pays d’Afrique subsaharienne.
D'après Bintou Keita, le plan d’action qu'avait pris Kinshasa comprend des éléments visant : la protection des civils et la neutralisation des groupes armés, un nouveau programme de désarmement, démobilisation, réintégration communautaire et stabilisation (PDDRCS), et l’engagement d’organiser des élections nationales et locales en 2023"
Ce plan d’action, qui a été adopté par l’Assemblée nationale congolaise le 26 avril 2021, a eu également à marquer l’investiture du nouveau Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge et son gouvernement.
Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a constaté avec satisfaction que le nouveau gouvernement s'est formé sur base d'égalité du genre dont 15 femmes , soit 27% du nombre total de postes ministériels.
Bintou Keita a également encouragé et félicité la politique du gouvernement Sama sur la présence des femmes au sein du gouvernement
"Cela représente une augmentation de presque 30% par rapport au dernier gouvernement. Cela est encourageant. Il en est de même de la récente nomination d'une femme, pour la première fois, comme gouverneure de la Banque Centrale du Congo", s'est-elle réjouie'
La MONUSCO dont le mandat tant vers sa fin est devenue presque indésirable pour une partie de la population dans l'Est de la RDC et cette structure de l'ONU à travers sa cheffe restera en RDC jusqu'à ce que le gouvernement Congolais soit en mesure d'assurer la sécurité de son territoire seul, suivant un plan validé par le conseil de sécurité de l'ONU.
Allégra Bossay
0 Commentaires